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Vœux aux soignants : le président de la République dévoile son ambition pour l’avenir du système de santé 

 

– Le président de la République s’est rendu ce vendredi 6 janvier au Centre Hospitalier Sud Francilien afin de présenter ses vœux aux acteurs de la santé.

– Dans le domaine de la santé, nous héritons des conséquences de décisions prises il y a plusieurs décennies : une raréfaction du nombre de médecins et d’équipements, un système de santé inadapté aux pathologies du vieillissement, une baisse inexorable de la ressource médicale en miroir d’une augmentation exponentielle des besoins en santé des populations vieillissantes, entraînant une perte de confiance des professionnels. La crise sanitaire a éprouvé un système déjà affaibli, qui a néanmoins tenu grâce à l’engagement sans faille des acteurs de la santé.
– Face à ce constat, le président de la République a défini le cap :1. Gagner du temps médical à la fois pour les hospitaliers et les médecins libéraux
– Accélérer le recrutement des assistants médicaux : 4 000 assistants médicaux ont déjà signé un contrat, avec un objectif de 10 000 à la fin de l’année prochaine. Ce délestage administratif vaudra aussi pour l’hôpital où des personnels administratifs et logistiques seront basculés en renforts des soignants dans les services.
– Renforcer les équipes au chevet des patients par la formation de nouveaux soignants en lien avec les régions notamment en continuant d’augmenter le nombre de places ouvertes dans les instituts de formation aux soins infirmiers.
o   Nous avons d’ores et déjà augmenté de 20% le nombre de places ouvertes pour les infirmières.
o   Nous devons poursuivre cet effort mais aussi moderniser l’organisation des études et des formations, y compris Parcoursup, des infirmiers d’ici l’été et interdire l’intérim en début de carrière.

– Le Gouvernement engagera dès le premier trimestre 2023 un cycle d’échanges avec les régions pour déterminer les moyens d’augmenter encore le nombre de jeunes qui doivent être formés pour répondre aux besoins des hôpitaux et donc des patients.

2. Réorganiser les soins à l’hôpital pour retrouver une échelle humaine
– Nous allons travailler à une meilleure organisation du temps de travail pour limiter les heures supplémentaires, atténuer les effets et la rigidité des 35h et ainsi mieux concilier les vies professionnelle et personnelle.
– Remettre le service au cœur de l’organisation avec un maximum de liberté pour l’organisation des plannings notamment : d’ici le 1er juin, le service deviendra l’échelle de base même si la liberté d’organisation doit bien être le principe.
– Mettre à la tête des hôpitaux un tandem administratif et médical : cette mesure sera inscrite dans la loi avant l’été.
– Sortir de la tarification à l’activité (T2A) et la remplacer par un financement populationnel et territorial.
o   Le modèle de financement reposera sur 3 piliers : une rémunération reposant sur des objectifs de santé publique, une rémunération reposant sur les missions de chacun et une rémunération à l’activité.
o   Cela doit concerner tous les établissements publics et privés mais aussi la rémunération de la coopération entre la ville et l’hôpital pour favoriser le travail collectif au service des patients. Cette mesure figurera dans le prochain projet de loi de financement de la sécurité sociale.
– Apporter des solutions concrètes pour faciliter les conditions de vie des soignants (faciliter les transports et avoir un parc de logement dédié pour les soignants).
o Un travail sera engagé avec les élus d’ici mai prochain pour apporter des solutions concrètes. Il s’agit d’un acquis majeur des CNR dans les territoires et un sujet d’attractivité sur lequel beaucoup ont déjà commencé de réfléchir ces derniers mois.
– Maintien de la majoration de nuit jusqu’à la fin des travaux sur la permanence des soins ou encore de la pénibilité du travail de nuit que le ministre va engager dès maintenant.
– Enfin, qu’il s’agisse des praticiens hospitaliers, des infirmiers, des aides-soignants, sur la question de l’évolution des carrières, le ministre va identifier les points qui restent à traiter pour le prochain PLFSS car c’est aussi dans la gestion des carrières, des formations, la bonne rémunération après les formations, la reconnaissance de ces formations dans les responsabilités dévolues que la situation des professionnels sera améliorée.

3. Redistribuer les efforts pour la permanence des soins
– La permanence des soins doit être l’affaire de tous, cliniques et hôpitaux doivent participer avec la même intensité à la permanence des soins et seront rémunérés en conséquence.
– L’assurance maladie valorisera très fortement les financements pour les médecins qui participent à la permanence des soins et qui augmentent leur patientèle dans le cadre de la négociation conventionnelle qui se clôturera d’ici la fin du 1er trimestre.
– Bâtir un pacte de droits et de devoirs avec la médecine de ville : dans chaque territoire, d’ici la fin 2023, chaque citoyen aura accès à une offre de soins. Les CNR seront systématisés et auront pour mission de bâtir une offre de santé dans chaque territoire.

4. Soutenir et valoriser le rôle du médecin traitant
– Le rôle des médecins généralistes sera soutenu et revalorisé avec le développement des assistants médicaux, la simplification des procédures, la suppression des certificats inutiles, le développement de la télé expertise et de la télésurveillance et la suppression du plafond de 20% de téléconsultations.
Les compétences des autres professionnels de santé vont évoluer pour libérer du temps aux médecins et garantir la continuité des soins (développement massif des infirmiers en pratique avancée, simplification de la délégation d’actes à l’intérieur de réseaux de coopération, accès direct pour la vaccination, le dépistage, le renouvellement de certaines ordonnances et l’éducation thérapeutique).
– Les patients seront davantage responsabilisés en cas de rendez-vous non honorés et l’assurance maladie va engager un travail sur ce sujet.
– Les 600 000 patients avec une maladie chronique qui n’ont pas aujourd’hui de médecin traitant auront accès d’ici la fin de l’année à un médecin traitant.
– Enfin nous voulons généraliser le service d’accès aux soins (SAS) en 2023, qui garantit une réponse immédiate et proportionnée.

– Le Gouvernement sera pleinement engagé dans la mise en œuvre de ces mesures, afin de bâtir l’hôpital et le système de santé que notre pays mérite et dont notre Nation a profondément envie.