ANTISEMITISME
La théologie est parfois bien complaisante pour les intérêts économiques.
L’antisémitisme est inséparable du régime de spoliations et de pillages qu’il ne cessa de provoquer ; ne feignons pas de l’ignorer.
Rien de plus commode, en invoquant une très vieille affaire, que d’accuser un groupe d’appartenir à une race « déicide », quand on se donne ainsi le droit de saisir le plus gros de ses biens ; et d’autoriser la foule à prendre le reste…
Car c’est exactement de cela qu’il s’agit : un prétexte imaginaire et une confiscation bien réelle !
Cyrille d’Alexandrie fut un des premiers chrétiens à user du procédé ; un des premiers, car il eut une foule de successeurs : un souverain, dès qu’il était à court d’argent, s’empressait d’envahir les « ghettos » juifs, d’en chasser les habitants et de s’emparer de leur pécule.
Après beaucoup d’autres, PHILIPPE LE BEL s’est distingué dans le genre ; on se rappelle très bien qu’il guignait la fortune des Templiers et qu’il les a donc accusés du pire. En revanche, on a facilement oublié qu’il déposséda tout autant les « déicides ».
Ne fermons pas les yeux : la défense de la Foi ne fut jamais économiquement désintéressée. Bien au contraire !
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