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DROITS de l’HOMME.

DROITS de l’HOMME.

 

La Déclaration des Droits de l’Homme de 1789 proclame et prescrit tout ce qui pouvait être utile à un bourgeois de ce temps-là. Et surtout à lui.

La liberté d’imprimer, par exemple, le servait, car la presse l’avait mis en mesure de faire sa propagande, contre le système monarchique et féodal en vigueur.

En revanche, il refusait le droit de coalition qui eût permis aux ouvriers de former de dangereux syndicats revendicatifs. D’où la loi LE CHAPELIER.

Le temps passant, l’utilité de ces Droits faiblit ; après plus d’un siècle de domination, les bourgeois commencent à montrer les mêmes réticences réactionnaires qu’avaient les nobles en 1789. Quand l’ordre établi profite, on est pour l’ordre établi. On refuse tout changement qui réduirait le bénéfice des privilèges.

La dure répression de la Commune donne la mesure de l’idéologie égoïste bourgeoise.

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LIBERTE  EGALITE  FRATERNITE. Traduisons la devise républicaine :

Liberté ? C’est la liberté d’entreprendre, sans la moindre restriction.

Egalité ? C’est l’égalité fiscale ; plus d’ordre privilégié échappant à l’impôt.

Fraternité ? Le mot est là pour remercier sans frais le faubourg St-Antoine et le faubourg St-Marcel, qui fournirent les troupes des journées violentes ; c’est-à-dire un peuple d’ouvriers et de pauvres, qui en renversant l’Ancien régime, aida, sans en être conscient, la bourgeoisie à s’emparer du pouvoir.

Fraternité ; le mot est, bien sûr, sans conséquence pratique.

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Il arrive qu’un dirigeant européen invoque les « Droits de l’Homme » afin de se donner l’air de combattre l’Islamisme radical ou critiquer quelque gouvernement tyrannique d’Amérique ou d’Asie.

Mais, c’est pour la frime, car ce politique moraliste sait très bien que, par ailleurs, son propre pays ne cesse de commercer avec le pays coupable. Et parfois même le fournit en avions de combats, chars d’assaut et autres engins de mort.

L’intérêt économique des relations commerciales prime l’idéologie officielle.

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S’il est un passage que les Français ont complètement oublié, c’est bien celui qui caractérise l’impôt !

L’article 13 dispose : «  Pour l’entretien de la force publique et pour les dépenses d’administration, une contribution commune est indispensable ; elle doit être également répartie entre les citoyens, en raison de leur facultés ».

« Elle doit être également répartie, en raison de leur facultés ».

Aux termes de cet article, le montant de l’impôt doit tenir compte de l’envergure du revenu. Un point capital.

Il faut bien voir qu’en excluant très largement Noblesse et Clergé, l’inégalité criante du système fiscal de l’Ancien Régime est l’une des causes premières de la Révolution de 1789. En proclamant l’égalité des droits, les hommes de l’époque visaient avant tout l’égalité devant les taxes.

L’Histoire montre que, de tous temps, les plus fortunés réussissent à se soustraire à un impôt équilibré. A cette fin, ils se tiennent toujours au plus près du Pouvoir. Et le plus souvent, dans l’ombre.

Cette loi des privilèges fiscaux n’en finit pas de de s’appliquer ; et bien sûr elle n'y manque pas de nos jours : réduisant à peu l’imposition des ultrariches, plusieurs centaines de niches fiscales ont été créées.

Encore tout récemment, l’impôt sur la fortune mobilière fut supprimé, ce qui épargnait les multimilliardaires et personne d’autre.

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J’entends de plus en plus souvent user du verbe « punir » pour « exiger l’impôt ». L’Etat ne vous demande pas de contribuer, pour votre part, aux dépenses communes. Non ! il vous PUNIT !

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